L’initiative pour un pilotage démocratique de l’aéroport vise à :
Pour préserver la santé de la population, notre climat, la valeur de notre sol, la qualité de l’air et de notre environnement dans le respect des trois piliers du développement durable (économique, social et environnemental).
Pour assurer l’équilibre entre les intérêts de la population, de l’environnement, des organisations internationales et des entreprises locales. Toute la région sera gagnante grâce à un développement concerté misant sur la qualité du service et le respect des riverain∙e∙s.
L’aéroport est une infrastructure importante pour le canton de Genève, en termes d’emplois, d’activité économique et touristique et pour la Genève internationale. Mais l’activité aéroportuaire engendre également des pollutions sonores et atmosphériques. C’est pourquoi il est essentiel que son développement soit concerté et maîtrisé, pour ne pas imposer à la population et à l’environnement d’importantes nuisances.
Le nombre de passagères et de passagers à l’aéroport de Genève a plus que doublé ces quinze dernières années, dépassant désormais 17 millions par an. En parallèle, les nuisances ont crû, en particulier le bruit par l’augmentation de la fréquence des vols – jour et nuit –, la pollution de l’air, ainsi que les émissions de CO2, responsables du réchauffement climatique.
Cette situation ne va malheureusement pas s’améliorer. En 2030, il est prévu 25 millions de passagères et passagers et 236’000 vols par année, ce qui représente un avion qui décolle ou atterrit toutes les 90 secondes, 18h/24, et de nouveaux vols long-courriers de nuit.
Un impact global sur la population
L’aéroport de Genève est urbain, jouxté par de nombreuses habitations. La population est directement touchée par son développement, en raison du bruit et de la détérioration de la qualité de l’air. Le résultat de ces pollutions est une dégradation de la santé par le développement de maladies physiques et psychiques. Outre les conséquences humaines, ces affections coûtent cher à la collectivité. De nombreuses études montrent que le bruit des avions augmente les risques pour la santé et diminue la capacité d’apprentissage des enfants.
Le bruit a aussi des répercussions économiques. La constructibilité autour de l’aéroport est déjà fortement réduite, aggravant la crise du logement. En outre, ces nuisances induisent une diminution de la valeur des biens immobiliers dans les communes riveraines.
Face au réchauffement climatique et à ses conséquences sur notre territoire, l’augmentation significative des émissions de gaz à effet de serre liées au trafic aérien de l’aéroport est également à déplorer.
Enfin, les conditions de travail du personnel aéroportuaire sont sous pression, avec un impact sur la qualité du service.
Des décisions non concertées
Depuis quinze ans, la croissance de l’aéroport s’est emballée et les prévisions poursuivent ce rythme soutenu. Les décisions relatives à l’avenir de notre aéroport se prennent sans considération pour les premières concernées, les communes et la population. Le Plan sectoriel de l’infrastructure aéronautique (PSIA), qui définit le développement de l’aéroport jusqu’en 2030, en est la preuve. Il prévoit notamment des dépassements des valeurs limites en matière de pollution de l’air, ce qui a été largement dénoncé. Malgré plus de 300 prises de positions des riverain∙e∙s, associations et communes, le document final publié en 2018 n’a pris en compte presque aucune des remarques énoncées. Pourtant le Conseil d’Etat genevois le soutient.
Pour un avenir durable de l’aéroport
Il est aujourd’hui important d’orienter notre aéroport pour qu’il réponde d’abord aux besoins prioritaires de la population, de la Genève internationale et de l’économie régionale. Misons sur la qualité, et non sur la quantité, avec un aéroport responsable qui réduit son impact sur le climat, préserve la santé de la population, la valeur de notre sol, l’environnement et les conditions de travail.
L’initiative pour un pilotage démocratique de l’aéroport permet de le faire. Elle oriente l’action de nos autorités pour garantir la limitation des nuisances et une véritable concertation.
Le contre-projet est inefficace
Le contre-projet, adopté par une courte majorité du Grand Conseil, n’apporte rien. Au contraire, il fige dans la Constitution la situation actuelle, insatisfaisante.
L’initiative apporte des réponses. Si elle est acceptée :