En l’état du dossier, l’ASBEC refuse le projet le plan directeur qui induit la construction du boulevard des Abarois.
Les inconvénients l’emportent nettement sur les maigres avantages.
Contre-proposition de l’ASBEC
L’ASBEC propose
Le comité référendaire contre la PDZIA et le boulevard des Abarois vous invite à signer ce référendum contre le préavis positif de la délibération du Conseil municipal de la com- mune de Bernex du 21 mars 2023, relatif au Plan Directeur de la zone industrielle et activités mixtes des Rouettes.
Constatant que seule une faible majorité d’élu·e·s soutient ce projet démesuré, nous entendons nous opposer avec vigueur à ce plan initié il y a plus de 10 ans, alors que les enjeux climatiques et le contexte budgétaire étaient complètement différents.
L’État et le Conseil administratif de Bernex refusent de replacer leur projet dans le contexte actuel. D’une part la commune de Bernex devra supporter de lourdes charges financières et suivre le rythme effréné du développement imposé par l’État. D’autre part, rien ne justifie la création d’une zone industrielle d’importance alors que plus de 250’000 m2 de surfaces commerciales et artisanales sont disponibles
dans le canton et que les 2 plus grandes zones industrielles se situent à moins de 10 minutes en voiture de Bernex.
Bernex consent déjà à de nombreux efforts (Saint Mathieu, La Goutte de Saint Mathieu et Vailly), mais il n’est pas trop tard pour remettre en question ce projet disproportionné et cette fuite en avant.
Le plan directeur tel qu'il est présenté nécessite la construction du boulevard des Abarois
Cette votation n’est pas un vote pour ou contre la venue de Caran d’Ache à Bernex.
C’est un vote pour ou contre le plan directeur avec une zone d’activités surdimensionnée qui induit un boulevard des Abarois, aspirateur à voitures.
Attention : ce projet entraînera la réalisation du boulevard des Abarois ce qui augmentera fortement la mobilité (aspirateur à voitures), ne déchargera pas durablement la route de Chancy mais augmentera en fin de compte la circulation dans toute la commune.
Ce projet est en contradiction totale avec les objectifs de réduction d’émission des gaz à effet de serre prévus par les Accords de Paris ratifiés par la Confédération et transposés l’an passé à Genève par le plan climat cantonal approuvé par le Conseil d’État (par exemple réduction prévue de 40 % de la circulation).
Le graphe de l'OCT ci-dessus montre que la circulation augmente sur toutes les voiries à l'exception d'une portion de la route de Chancy.
On nous annonce une baisse de la circulation sur la route de Chancy .
La diminution de la circulation prévue sur la route de Chancy est d’une part trop faible et d’autre part l’effet ne sera que sera provisoire, comme le démontrent les diverses routes de contournement ou nouvelles routes réalisées ces dernières années, si des mesures d’accompagnement fortes ne sont pas prises.
Elles ne sont pas prévues en l’état.
Le mauvais exemple de Versoix
L'exemple le plus connu est celui de la traversée routière de Versoix.
Lors de la construction de l'autoroute Genève - Lausanne, sans mesure d'accompagnement pour limiter la circulation sur la Route suisse, on a constaté quelques années plus tard que le volume de circulation à Versoix était revenu à son niveau initial.
Ce phénomène a un nom : circulation induite
Le projet de la zone d’activités (PDZIA) et l’étude d’impact sur l'environnement (EIE) du projet de boulevard des Abarois prennent toujours en compte l’accord politique datant d’il y a plus de 15 ans « un logement - un emploi » bien qu’il ait été abandonné depuis.
Cet accord entre syndicats et milieux immobilier obtenu sous l’égide de l’ancien conseiller d’État Mark Muller (en fonction en 2005 - 2012) pour le PAV (Praille Acacias Vernets) n’est plus d’actualité.
Le principe a été retenu dans le plan directeur cantonal de 2013, toujours en vigueur.
Pour Bernex cela signifierait, selon ce plan directeur qui a été actualisé en 2021, au total près de 6000 logements supplémentaires (15 000 habitants) et 6000 places de travail, dont la très grande majorité des travailleurs viendrait en voiture.
Heureusement, cette fuite en avant a été ralentie par la Confédération qui a refusé Bernex-Nord parce qu’il gaspillait trop de terres agricoles (surfaces d’assolement ou terrain cultivables).
Selon le site de l’État, la première étape à Bernex-Est comprendra 1600 logements (4500 habitants supplémentaires) et 1600 postes de travail supplémentaires à l’horizon 2030.
Source : www.ge.ch/dossier/nouveaux-quartiers/grands-projets/bernex
La poursuite de cet objectif, abandonné par les syndicats, mais conservé par le Canton est une fuite en avant qui ne permet pas de résorber la crise du logement.
En effet, malgré la construction de nombreux appartements, la création de places de travail et d’emplois équivalente au nombre de logements nouveaux annule les gains en possibilité de se loger.
La seule solution pour Genève de sortir de cercle infernal est de créer plus de logements que d’emplois. Donc cela signifie concrètement réduire les places de travail dans les futurs projets et dans le cas de Bernex, un redimensionnement de la zone d’activité des Rouettes.
PS : L’abandon du principe « un logement, un emploi » par les syndicats a été vérifié avec le syndicat SIT. Ils sont soucieux de résorber la crise du logement
Si vous voulez vous faire peur regardez le site de l'État de Genève à la page Bernex
Extrait :
Le grand projet Bernex s'étend sur près de 120 hectares.
Les planifications abouties aujourd’hui prévoient de réaliser, dans le secteur de Bernex Est et Vailly quelque 2800 nouveaux logements (7500 habitants) et 2550 nouveaux emplois.
La réalisation d’une première tranche de 1600 logements pour 1600 emplois a été convenue avec la commune de Bernex d'ici 2026.
A terme, le plan directeur cantonal 2030 fera de Bernex un pôle régional (5700 logements (15 000 habitants)- 5700 emplois nouveaux).