Référendum Lully : contexte
Plusieurs projets immobiliers importants verront le jour à Lully dans la prochaine décennie sans PLQ puisque la commune vient de le refuser en Conseil municipal du 19.02.2013 en accordant 4 dérogations à des promoteurs immobiliers:
Le point numéro 1 a fait l’objet d’un référendum. Voyons plus en détail.
Une délibération municipale, suivie d’une demande de référendum
En juin 2011, MM. Jaquenoud et crt, par le canal de leur architecte, ont sollicité l’autorisation préalable (DP 18’374) de construire un ensemble de 8 immeubles sur les parcelles précitées, lesquelles représentent une surface de plus de 23’000 m2 de terrain.
En résumé, le projet prévoit la réalisation de 8 immeubles, de deux étages sur rez + 1 étage en attique, (toits plats) représentant :
au total, 20'324 m2 de plancher soit
Les parcelles concernées, sises en zone 4B protégée, se trouvent dans le secteur D du règlement de construction pour l’aménagement du village de Lully (LC 07 212) et le plan directeur de Lully N° 27’425-507, adoptés le 30 mars 1982 par le Conseil municipal et approuvés le 26 janvier 1983 par le Conseil d’Etat.
Le 9 janvier 2012, en dépit de nombreuses oppositions formulées par des habitants et propriétaires du voisinage, le DU a délivré l’autorisation préalable sollicitée.
Le 19 février le CM de Bernex renonce à l’obligation d’un PLQ par 12 voix contre 9 et une abstention.
En février 2012, quelque 45 propriétaires du voisinage ont recouru contre cette autorisation auprès du Tribunal administratif de première instance.
Au terme de son instruction, le Tribunal administratif, par jugement du 31 octobre 2012, a déclaré les recours recevables et les a admis sur le fond, annulant ainsi l’autorisation préalable délivrée par le DU.
Les réactions suite à la délibération municipale du 19 février 2013
La publication de cette délibération a suscité deux démarches distinctes au sein de la population de Lully :
A l’appui de leur démarche, les référendaires font notamment valoir que :
Décision de l’ASBEC
Soutient au référendum pour les raisons suivantes:
1. Il manque une réflexion globale pour la région.
Le projet de Bernex-Nord prévoit 12’000 habitants supplémentaires à l’horizon 2030
Les Cherpines (à moins d’un kilomètre du secteur faisant l’objet du référendum) : 11’000 habitants à l’horizon 2018 - 2020 (nouveaux chiffres !).
Sans compter les futurs habitants de Lully, parcelles Jacquenoud et Duvernay, à venir. La première opération immobilière est contestée par référendum.
Nous devrions donc accueillir dans un rayon de 1.5 km autour de la Croisée de Confignon – sur les communes de Bernex et Confignon près de 25’000 habitants nouveaux d’ici 2030, soit un quart de l’augmentation prévue dans la partie suisse du Grand Genève. Est-ce bien raisonnable ?
Qui paiera les infrastructures, les écoles, les services à la population ?
La gestion de la circulation – sans parler des nuisances, de la pollution, des bouchons – va devenir ingérable avec 20 à 25’000 habitants nouveaux et plus de 7’000 nouvelles places de travail. Tout cela, d’ici 2030 selon le projet de plan directeur cantonal.
Voir aussi le projet de tout ménage.
A trop charger le bateau, on court le risque de le couler...
2. Procédure anti-démocratique
Le refus de la majorité du Conseil municipal de Bernex (12 voix contre 9) et du Département de l’urbanisme d’établir un PLQ (plan localisé de quartier) est incompréhensible.
Ce passage en force n’est pas acceptable.
Rappelons que c’est un combat des milieux des locataires et de l’ASLOCA d’avoir un outil d’urbanisme qui permette aux communes et aux habitants de se prononcer.
Il apporte également une garantie juridique aux constructeurs, les recours deviennent alors très difficiles une fois le PLQ adopté
Rappelons les PLQ sont accompagnés d’un règlement de quartier qui sert à arrêter les modalités financières en matière d’équipement, la répartition des terrains libres prévus par le plan et la répartition du coût des terrains destinés à des installations d’intérêt public...
Juridiquement, il est à noter que les opposants ont gagné en première instance.